À l’ONU, le mandat de la force onusienne pour la stabilisation de la Centrafrique a non seulement été renouvelé, et voté à l’unanimité, un signe de confiance fort, mais il a aussi été élargi, ce vendredi 15 novembre.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Le chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye, et le gouvernement centrafricain ont obtenu ce qu’ils avaient demandé au Conseil de sécurité. Ils se souvenaient du rôle primordial qu’avait tenu la force onusienne dans le bon déroulement des élections de 2015-2016. Pour eux, il fallait s’assurer qu’il en serait de même pour le scrutin de l’an prochain. Selon le mandat de l’ONU, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) peut disposer d’effectifs allant jusqu’à 11 650 soldats et 2 080 policiers.
Confier la coordination logistique et la sécurisation des élections à la Minusca est à la base du processus de stabilisation du pays, selon Mankeur Ndiaye : « La Centrafrique ne peut pas se payer le risque d’une nouvelle transition […] ce serait un recul, et ce serait l’échec total de l’accord de paix. »
Financer les élections à venir
Il reste un défi à relever pour y arriver. Il faudra rassembler les 50 millions de dollars nécessaires pour financer l’organisation des élections, assurer stabilité et transparence. Dix-sept millions ont déjà été versés par l’Union européenne et le gouvernement centrafricain pour l’instant
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La Minusca sera bien chargée de veiller au bon fonctionnement des élections qui doivent se dérouler dès décembre 2020, les premières depuis la signature de l’accord de paix de Khartoum en février 2019. Depuis ce moment, les violences ont considérablement baissé en intensité dans le pays même si des groupes s’affrontent encore de manière sporadique.