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POLITIQUE

Algérie: manifestation massive contre la présidentielle à 48h de la campagne

Pour la 39e semaine de suite, ce vendredi était un jour de mobilisation en Algérie. À moins d’un mois de l’élection présidentielle, et à l’avant-veille du coup d’envoi de la campagne électorale, les Algériens ont encore manifesté par milliers. Ils demandaient un changement du système à la tête de l’État et s’opposaient à la tenue du scrutin dans les conditions actuelles.

La pluie ne les a pas découragés. Des milliers de personnes sont de nouveau descendues dans les rues vendredi, dans la capitale comme à Oran et Constantine, les deux autres principales villes d’Algérie, pour cette 39e semaine de mobilisation. Des marches ont également fortement mobilisé dans plusieurs autres localités, selon les sites d’information en ligne et les réseaux sociaux.

Il reste moins d’un mois avant la présidentielle du 12 décembre, et deux jours seulement avant l’ouverture officielle de la campagne électorale. Cinq candidats, dont deux anciens Premiers ministres, sont en lice : tous sont rejetés en bloc par les manifestants. Dans le cortège ce vendredi, on a pu entendre des slogans : un « Dégage ! » adressé à Ahmed Gaid Salah, l’homme fort du pays depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, et plus largement au système en place, ou encore « Les élections n’auront pas lieu ! »

Dans la capitale, les manifestants ont déployé une banderole avec des photos des détenus en lien avec le Hirak. Ils sont au moins 140, selon le Comité national pour la libération des détenus, à avoir été arrêtés lors d’une vague de répression des manifestations entamée peu après l’annulation, faute de candidats, d’une première présidentielle le 4 juillet. Cette semaine, 28 d’entre eux ont été jugés coupables d’« atteinte à l’intégrité du territoire national » et condamnés à six mois de prison ferme. Cinq autres ont été acquittés. Tous avaient été arrêtés en possession du drapeau amazigh.

Sur les réseaux sociaux circulent des images de slogans contre le vote, rédigés sur des panneaux électoraux, et des appels à perturber les déplacements des candidats pour le début de la campagne officielle ce dimanche.

►À lire aussi : Algérie: HRW dénonce une «répression généralisée» de la contestation

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