Trop d’anarchie dans le secteur qui est envahi par des commerçants véreux. Les pharmaciens congolais ont écrit à l’autorité pour dénoncer le désordre constaté dans ce domaine. Ils exigent que les commerçants malhonnêtes soient exclus du secteur.
« Ce sont des boutiques de la mort » : le secrétaire général du Syndicat des pharmaciens n’a pas d’autres mots pour désigner la multitude d’officines louches qui peuplent Kinshasa. Il y en a plus de 6 000, affirme Prince Patrice Masoso qui parle d’anarchie : « La loi qui existe, ainsi que les règlements, ne sont pas appliqués. Tout le monde fait ce qu’il veut bien faire, c’est-à-dire vous avez des gens qui ouvrent des urgences pharmaceutiques sans autorisation. Vous avez des prix illicites qui sont pratiqués sur le terrain. Vous avez des gens qui exercent la profession de pharmacien sans qualité ni compétence. Et vous avez de faux médicaments qui circulent librement. »
Selon l’Ordre des pharmaciens, les pratiques actuelles ne protègent pas la population, comme l’explique Faustin Kabeya, le président du Conseil National de l’Ordre des pharmaciens : « Une simple ménagère peut se réveiller un beau matin et ouvrir ce qu’elle va appeler une pharmacie, aller voir un grossiste dans son pays et en sortir avec le stock de médicaments selon son argent. Finalement, la vente libre en gros des médicaments amène le médicament dans la rue. »
Les pharmaciens menacent de descendre dans la rue s’ils n’obtiennent pas de réponse satisfaisante du gouvernement à ce sujet.