Après trois ans d’absence, l’opposant Hama Amadou est rentré au Niger ce jeudi 14 novembre. L’ex-président de l’Assemblée nationale avait été condamné à un an de prison ferme pour une affaire de trafic international présumé de bébés. Le chef de file de l’opposition avait été évacué en France en 2016 alors qu’il purgeait sa peine. Jeudi soir, il a été accueilli par des centaines de partisans.
Hama Amadou est arrivé en milieu d’après-midi depuis Abidjan par un vol de la compagnie Air Ivoire. Hama Amadou s’est recueilli sur la tombe de sa mère, décédée fin octobre, puis il a quitté le cimetière musulman de Yantala pour regagner son domicile.
Au-delà du deuil, les motivations de l’opposant semblent être aussi politiques. « Il veut participer au dialogue politique avec la classe politique », explique l’opposant Omar Hamidou Tchiana, qui était à ses côtés dans l’avion, ce jeudi après-midi.
D’autres voix dans son entourage laissent entendre que Hama Amadou veut s’engager dans la campagne électorale de 2021, comme il l’a déjà annoncé à deux reprises dans des meetings organisés il y a quelques mois avec la diaspora nigérienne à Accra, au Ghana, et en Turquie.
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Ce geste suscite énormément d’interrogations : pourquoi ce retour malgré la condamnationqui pèse toujours contre lui ? « Il faut savoir affronter les choses, les dés sont jetés », commente un proche.
Hama Amadou a-t-il eu des garanties ? A-t-il passé un accord pour rentrer au Niger sans être inquiété par la justice ? « Non », assure-t-on tant du côté des autorités que de ses conseillers.
Pas de discours, pas de meeting : Hama Amadou n’a pas prévu de rencontre politique ces jours-ci. Il veut, souligne un de ses proches, observer une période de recueillement de 40 jours suite à la disparition de sa mère.
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