En Centrafrique, la nouvelle session de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale s’inscrit dans un climat politique quelque peu tendu à un an des élections. La session d’hier, mercredi 13 novembre, a été marquée notamment par le retour effectif dans l’Hémicycle, de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, qui avait été destitué en octobre 2018.
Abdou Karim Meckassoua n’était pas venu siéger à l’Assemblée en tant que député depuis sa destitution en octobre 2018. Il n’a pas pu poser sa question au gouvernement et a tenu un point presse. Il y a dénoncé les manquements estimés du gouvernement, influences extérieures, injustice, corruption, favoritisme : « C’est pour toutes ces raisons que j’avais voulu interpeller le gouvernement. Et si monsieur le Premier ministre avait encore un tout petit peu d’honneur, s’il aime vraiment notre patrie, qu’il quitte ses fonctions, et il pourra ainsi encore espérer laisser une toute petite trace dans l’histoire de notre pays non pas comme un pitoyable fossoyeur de ses intérêts mais comme un homme politique qui aura su prendre ses responsabilités. »
Populations « affligées »
A l’Assemblée nationale, de nombreuses rumeurs ont circulé ces derniers temps. Notamment celle d’une possible procédure de destitution contre l’actuel président de l’Assemblée nationale, Stève Koba, également président du groupe parlementaire Cœurs unis, le parti présidentiel. « Je pense, dit celui-ci, que nous devons plutôt créer les conditions d’une sérénité au sein de l’Hémicycle et au sein des institutions ; notre pays n’a pas besoin d’une énième crise institutionnelle. Les populations sont affligées par les catastrophes naturelles et ce serait un peu irresponsable de nous lancer vers d’autres manœuvres alors que nous devons répondre à la détresse des populations. »
Il y a eu des remous dans l’Hémicycle lors du départ d’une partie du gouvernement avant la fin de la session.