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Inondations en RDC: l’assistance aux sinistrés se fait toujours attendre

Les inondations qui touchent la partie nord de la RDC ont affecté près de 30 000 ménages, soit environ 150 000 personnes touchées. Les chiffres ont été donnés ce mercredi 13 novembre par la coordination humanitaire des Nations unies au cours d’une conférence de presse à Kinshasa, mais jusque-là l’assistance aux sinistrées se fait toujours attendre.

Environ trois semaines après les premières alertes, les sinistrés ne voient toujours rien venir et cette situation pourrait perdurer. Côté gouvernement, vendredi dernier, le Conseil des ministres avait annoncé pour le début de la semaine une réunion d’un comité chargé de gérer les catastrophes naturelles, piloté par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur.

À ce jour, ses membres n’ont toujours pas été convoqués. À défaut de réunion, le gouvernement avait promis d’envoyer une délégation cette semaine pour évaluer les dégâts. Finalement, les ministres ne pourront pas partir avant le prochain conseil prévu ce vendredi, apprend-on de source gouvernementale.

Du côté des humanitaires, ce n’est guère mieux. Sur place, il n’y a que Caritas, et l’ONG n’a pas encore été mesure de commencer les distributions de biens de première nécessité.

150 000 personnes sans abri

La Coordination humanitaire de l’ONU a justifié ce mercredi ce retard, notamment par la quasi absence d’acteurs humanitaires dans les régions sinistrées. Il n’y a plus de base de la Monusco dans l’ex-province de l’Équateur. Le bureau de Mbandaka a fermé il y a quelques mois.

À ce stade, des agences des Nations unies comme le Haut-Commissariat aux réfugiés et l’Unicef en sont encore à évaluer la situation et disent préparer un plan de contingence. Les populations sinistrées redoutent le développement d’épidémies. Quant à savoir quand arrivera la première assistance, l’ONU ne s’est pas avancée là-dessus.

En attendant, depuis trois semaines, ce sont 150 000 personnes qui se retrouvent sans abri, souvent sans accès à de l’eau potable ou aux soins de première nécessité, qui n’ont accès ni aux champs, ni aux écoles. Malgré les appels à l’aide répétée de la société civile et des députés des zones affectées.

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