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À l’Unesco, la Nigériane Victoria Ibiwoye veut être un exemple pour les jeunes

À Paris, la 40e conférence générale de l’Unesco commençait mardi 12 novembre. Au programme : un débat entre de jeunes militants de différents pays et des chefs d’État. Parmi eux, Victoria Ibiwoye, Nigériane de 25 ans, souhaite avec sa participation encourager la participation des jeunes aux décisions.

C’est à 19 ans que Victoria Ibiwoye a créé OneAfricanChild en 2013. La fondation accompagne les jeunes en difficulté dans leur éducation et les aide à s’engager. Un projet inspiré par son histoire personnelle : « En grandissant, j’ai toujours eu des difficultés à l’école. Et avec le temps, je me suis rendu compte que j’étais atteinte de dyslexie. Dans mon pays, c’est un vrai problème, car le système éducatif n’est pas du tout adapté. C’est ce qui m’a poussé à créer ma fondation. »

L’objectif est donc de donner les clés aux jeunes pour faire entendre leur voix dans le débat public au Nigeria. Une voix qui pour Victoria Ibiwoye doit être écoutée par le gouvernement. « Je comprends ce que ça fait de se sentir exclu. Personne ne connaît mieux que la jeunesse les problèmes auxquels elle fait face. Alors nous donner une chance de participer aux décisions est très important. »

Un fossé générationnel

Mais au Nigeria, le fossé générationnel est immense. Si l’âge moyen de la population est d’à peine 18 ans, le président Buhari en a, lui, 76. Un vrai problème pour Victoria Ibiwoye. « Les intérêts de la jeunesse ne sont pas prioritaires, et les jeunes ne sont pas pris au sérieux. Je ne devrais pas avoir à venir à des événements à Paris pour que le gouvernement m’entende. Nous devons vraiment être enfin écoutés. »

►À écouter aussi : Alors on dit quoi – S’engager jeune en politique : mode d’emploi

Alors si maintenant, la jeune Nigériane participe à plusieurs programmes de l’Unesco et de l’ONU, elle espère que sa réussite inspirera d’autres jeunes à s’engager dans leur pays.

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