François Louncény Fall, représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, poursuit sa mission entamée samedi au Congo-Brazzaville où il tente de convaincre tous les acteurs politiques d’aller au dialogue politique sans poser de préalable. Mais, du côté de la Fédération de l’opposition congolaise, sa démarche sonne comme un soutien ou une caution au pouvoir.
Lundi, c’est sous une grande pluie que François Louncény Fall a rencontré tour à tour Claudine Munari, présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Pascal Tasty Mabiala, chef de file de l’opposition et Pierre Ngolo, secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir. À tous ses interlocuteurs, il a indiqué que l’ONU soutenait les consultations en vue du dialogue.
Il a invité tous les acteurs à intégrer le processus sans préalables. « C’est par le dialogue qu’on arrive toujours à trouver des solutions d’entente. Et, quand on sait que le Congo se prépare pour des élections importantes en 2021, il est important que les partis politiques puissent se parler afin de convenir d’un minimum pour aller dans les conditions apaisées à ces élections », a insisté M. Louncény Fall.
Réagissant aux propositions du diplomate onusien, Claudine Munari a déclaré : « Nous sommes attachés au dialogue, mais celui que prépare le Conseil national du dialogue sera un simulacre, car cet organe est rattaché à la présidence de la République. Aller au dialogue sans préalable, c’est de la rigolade. Un dialogue salvateur doit être précédé par la libération des prisonniers politiques », a-t-elle martelé.