En Tunisie, le Premier ministre et le président de l’Assemblée doivent être connus dans la semaine. Le parti Ennahdha, arrivé en tête des législatives d’octobre, a tenu ce week-end son conseil de la choura, l’organe consultatif du parti. Il a désigné Rached Ghannouchi comme candidat à la présidence de l’hémicycle.
Le chef historique du parti d’inspiration islamiste ne sera finalement pas proposé au poste de Premier ministre. Le risque de ne pas obtenir le feu vert de l’Assemblée, en présentant un personnage clivant comme chef du gouvernement, était trop grand. Le perchoir doit être attribué mercredi lors de la première session de l’Assemblée issue des législatives du 6 octobre.
Dans le même temps, les tractations se sont intensifiées pour rassembler une majorité des députés derrière un futur Premier ministre. Les difficultés à former des alliances ne permettent pas pour l’heure de connaître celui ou celle qui succèdera à Youssef Chahed.
Une personnalité de consensus
Il semble difficile pour Ennahdha, premier parti avec 52 députés, de présenter un candidat issu de ses rangs. Les promesses de portefeuilles ministériels faites à différents partis n’ont pas permis d’établir la majorité nécessaire (109 voix) afin de porter un Nahdaoui à la Kasbah. Le choix pourrait donc se porter sur un Premier ministre de consensus adoubé par Ennahdha.
Selon la Constitution, d’ici vendredi, le président de la République doit confier à une personnalité choisie par le premier parti de l’Assemblée le soin de former un gouvernement. S’il ne parvient pas dans les deux mois à obtenir l’aval des députés, le président proposera un autre chef de gouvernement.