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Maroc: des détenus du «Hirak» placés à l’isolement, les familles protestent

Condamnés à 20 ans de prison en juin 2018, les leaders du Hirak sont détenus dans la prison de Fès. Leurs conditions de détention, notamment leur isolement, sont critiquées par leurs proches et les associations des droits humains, mais justifiées par les autorités pénitentiaires.

Vendredi dernier, les proches et familles des détenus du Hirak, mouvement social qui a secoué le nord du Maroc en 2016-2017, ont manifesté à Rabat devant la Délégation générale à l’administration pénitentiaire. Les manifestants ont dénoncé les mauvaises conditions de vie des détenus, enfermés dans des cellules et privés de visites familiales et d’appels téléphoniques pendant 45 jours.

Des sanctions appliquées juste après la diffusion sur les réseaux sociaux de l’enregistrement audio, réalisé depuis la prison, de Nasser Zefzafi, l’un des leaders du mouvement. Il assure avoir été victime de torture et de viol durant son arrestation.

Des conditions de détention justifiées par les autorités pénitentiaires

Selon les autorités pénitentiaires, ce « placement en cellules disciplinaires » a été décidé « pour préserver la sécurité de la prison », après l’agression de fonctionnaires par des détenus. Des décisions justifiées comme étant « prises à l’encontre d’un groupe de détenus qui se sont rebellés et ont refusé de se soumettre aux ordres ».

Les familles continuent pourtant de demander la libération des détenus qu’ils qualifient de politiques, mais aussi l’amélioration de la situation dans les prisons, au regard des accords internationaux signés par le Maroc.

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