La délégation de la Banque africaine de développement a clôturé, ce jeudi 7 novembre, sa mission de trois jours en RDC. Et l’équipe de la BAD a fait part de sa satisfaction après cette visite de travail.
La mission de la Banque africaine de développement était conduite par Freddy Matungulu, un de ses administrateurs. Il était venu à Kinshasa pour s’enquérir des options du gouvernement congolais en matière de politiques économiques et financières.
Il se dit satisfait des entretiens qu’il a eu notamment avec le président de la République, Félix Tshisekedi, et le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Cependant, comme avec d’autres institutions financières, le représentant de la BAD a insisté sur l’urgence à mettre en place des réformes nécessaires notamment en matière de finances publiques.
Le climat des affaires, la capacité de mobilisation de ressources, la chaine de la dépense, les réformes devront toucher tous ces secteurs, soutient Freddy Matungulu : « Il y a des problèmes au niveau du fonctionnement des régies financières. Je crois qu’il ne faut pas être magicien, quand il s’agit de ce domaine, de savoir que ceci est le résultat notamment de toutes ces difficultés de gouvernance que nous avons dans ces différents secteurs. »
Vers un soutien du FMI
La Banque africaine de développement conditionne également des éventuels appuis budgétaires à ces réformes : « Je crois que c’est important de dire clairement que si les réformes sont lancées et maintenues sur la bonne voie, la Banque africaine de développement interviendra davantage. En tous les cas, beaucoup plus qu’elle ne l’a fait dans le passé en faveur des efforts. »
Bien plus, Freddy Matungulu soutient que le pari pour le gouvernement congolais aujourd’hui consiste à convenir d’un programme soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) : « L’impossibilité d’arriver à mettre en place un tel programme aurait des implications sur les comportements des autres partenaires au développement de la nation. »
Il faut également ajouter que comme la BAD, la Banque mondiale conditionne également ses appuis budgétaires à l’issue de négociations avec le FMI.