L’armée malienne est en grande difficulté face à la poussée jihadiste, mais elle recevra bientôt des renforts. C’est l’annonce de la ministre des Armées françaises, Florence Parly, de retour de la région. Des renforts composés de troupes spéciales européennes.
Avec notre correspondant à Bruxelles,Pierre Benazet
Pour l’instant, les préparatifs de l’opération baptisée « Tacouba » se déroulent plutôt dans la discrétion. Les négociations n’ont pas lieu au niveau des instances européennes, mais bien directement entre capitales parce que ce ne sera pas une mission de l’UE, pas plus que l’est l’opération Barkhane.
Outre des soldats estoniens et des hélicoptères britanniques, Barkhane est en fait une opération internationale qui bénéficie d’un soutien logistique allemand ou américain par exemple, d’une arrivée prochaine de militaires danois et dans laquelle l’implication de l’Espagne est évoquée. Une opération internationale donc, mais sous commandement français.
Négociations directes et discrètes
Et cette opération Tacouba à venir prendra une forme similaire, d’où les négociations directes entre le ministère de la Défense et les états-majors. La discrétion est bien complète parce que la liste des pays approchés n’a pas été rendue publique, même si certains estiment officieusement qu’outre le Royaume-Uni, la République tchèque et les pays scandinaves disposent du type d’unité d’élite de forces spéciales qui pourrait être déployée au Sahel.
Puisque l’opération Tacouba a désormais un nom de baptême, c’est en tout cas que les préparatifs sont bien avancés, ce qui ouvre la porte à une discussion formelle sur le sujet lors de la prochaine réunion des ministres européens de la Défense, le 12 novembre.