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Le Nigeria amende une loi pour une meilleure répartition des revenus pétroliers

Augmenter les revenus pétroliers sans augmenter la production, c’est ce que vient de faire le Nigeria, le premier producteur africain d’or noir. L’amendement de la loi sur le pétrole va permettre une « meilleure répartition » entre l’État fédéral et les compagnies étrangères, les deux parties étant finalement arrivées à un compromis.

1,5 milliard de dollars, c’est ce que pourrait rapporter au Nigeria d’ici deux ans l’amendement de la loi de 1993 sur le pétrole. Mais c’est loin des 62 milliards de dollars que réclamait le mois dernier le gouvernement nigérian aux compagnies pétrolières étrangères. Une exigence que la plupart des cinq majors avaient contestée.

Face au refus des groupes pétroliers, le gouvernement fédéral a donc dû renoncer à la rétroactivité dans son amendement du texte de 1993. D’autant plus que le manque à gagner sur une vingtaine d’années est le résultat soit de la négligence du gouvernement lui-même, soit de la mauvaise gestion de la NNPC, la compagnie nationale du pétrole. Alors que la loi prévoyait une négociation sur les parts de revenus au-delà de 20 dollars le baril, les multinationales n’auraient jamais été officiellement approchées, même lorsque le prix du baril dépassait 100 dollars.

Il aura donc fallu la volonté politique de Muhammadu Buhari pour sortir d’un système qui pénalise le Nigeria, la répartition des revenus étant évaluée sur la base d’un cours du baril trois fois moindre que son cours actuel. En fait, selon les analystes, la NNPC qui gère le secteur pétrolier croule sous les dettes que lui avancent les majors pour l’exploration des nouveaux gisements.

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