Le président José Mario Vaz a convoqué lundi soir un « conseil de défense ». À moins de 3 semaines de la présidentielle, et malgré les pressions de la Cédéao et de la communauté internationale, il affiche sa détermination.
À peine rentré dans la soirée de Pitche, dans la région de Gabou à plus de 200 kilomètres de Bissau, le président José Mario Vaz a réuni les militaires, en premier lieu le chef d’état-major général des armées, en présence du Premier ministre qu’il a nommé, Faustino Imbali. Aucune déclaration à l’issue de cette rencontre au palais présidentiel.
Il s’agissait d’« un conseil de défense » comme il l’avait annoncé devant ses militants ce dimanche. Lors du lancement de sa campagne électorale, le chef de l’État a rappelé son titre de « commandant en chef des forces armées », et déclaré que ce conseil de défense devrait analyser la « désobéissance du gouvernement destitué », donc celui d’Aristides Gomes.
Une position très volontariste du chef de l’État, avant un sommet extraordinaire de la Cédéao sur la Guinée-Bissau prévu ce vendredi 8 novembre à Niamey. Une position de défiance, exprimée depuis plusieurs jours : José Mario Vaz avait dénoncé la semaine dernière une « ingérence extérieure » dans les affaires du pays.
Désormais, on attend d’en savoir plus sur les décisions prises lors de ce conseil de défense. Les forces de sécurité auront-elles pour consigne d’investir les ministères pour installer le nouveau gouvernement ? Que ferait alors la force de la Cédéao en mission en Guinée-Bissau ? C’est une nouvelle étape en tout cas de ce bras de fer qui se durcit encore un peu plus, et de nombreux observateurs s’inquiètent d’une montée des tensions.