Au Tchad, le Mouvement patriotique du salut, le parti au pouvoir, a refermé ce dimanche son congrès ordinaire placé sous le signe de la mobilisation. En effet, les divisions au sein du parti présidentiel pourraient causer des difficultés à la majorité lors des prochaines élections législatives annoncées au premier trimestre 2020.
La salle du palais du 15-Janvier est comble, mais derrière les drapeaux bleu et jaune aux couleurs du MPS, l’unité ferait défaut au sein du parti au pouvoir. Dans son discours de clôture du congrès, le chef de l’État, Idriss Déby Itno, a longuement exhorté les cadres du parti à s’entendre.
« Il ne s’agit pas, mes chers camarades, de faire une guéguerre entre vous. Je vais vous donner un conseil. Et prenez bien ce conseil. Si vous n’abandonnez pas cette manière de faire, vous allez perdre les élections. En perdant les élections, imaginez les conséquences directes sur le pays. Alors, en rangs serrés ! »
Idriss Déby Itno décidera du sort de Mahamat Zene Bada
Difficile de parler des divisions au sein du parti au pouvoir. Pour Jean-Bernard Padaré, l’un des cadres du MPS, il s’agit avant tout de se préparer aux élections législatives : « Il y a certaines choses qui se comprennent mieux en le rappelant. Même si on est unis, il vaut mieux quand même le rappeler. Parce qu’on va bientôt à la veille des élections, il y a beaucoup de camarades qui peuvent être désarçonnés par certains propos, par certaines manipulations. »
Autre sujet abordé lors de la clôture du congrès : le renouvellement du bureau politique national du MPS. Les militants attendaient la reconduction ou non du secrétaire général du parti, Mahamat Zene Bada. La décision appartiendra finalement à Idriss Déby Itno, conformément à la volonté des cadres du parti.