Des femmes ont intégré les rangs de l’ex-rébellion à Kidal, dans le nord-est du Mali, toujours aux mains de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Une première unité composée de cinquante femmes est chargée de participer à la sécurisation de la ville.
« Garde à vous ! Repos ! Garde-à-vous ! » C’est Nassi Walet Inetikisse, la cheffe de la première Unité spéciale des amazones de Kidal, composante de l’ex-rébellion, qui donne des ordres.
Détecteur de métaux en main, celles-ci participent d’abord au maintien d’ordre lors des manifestations : « Les femmes viennent une à une, on les fouille, on regarde leur sac et on les fait passer. »
Mais elles ont également reçu une formation militaire. En mains, certaines tiennent d’ailleurs une arme, explique Nassi Walet Inetikisse : « On a même fait l’entraînement. On peut ouvrir le « clash ». Le pistolet aussi, on sait l’utiliser. »
Le formateur en chef de cette unité, Moustapha Ag Ibrahim, vêtu de noir de la tête aux pieds, n’exclut pas de nouvelles recrues : « Si le besoin existe, parce qu’il faut quand même des unités formées. » Toutes rêvent d’intégrer l’Armée nationale du Mali.