Le Premier ministre Brigi Rafini a annoncé mercredi soir à la télévision un dialogue entre pouvoir et opposition en vue « d’apaiser » le climat politique dans le pays, à un an de la présidentielle.
Une assemblée de 38 membres va être mise sur pied. Elle réunira des personnalités issues des partis politiques, des syndicats et de la société civile. Ce sont eux qui conduiront le dialogue pendant un mois.
Des observateurs internationaux veilleront au bon déroulement de ce processus, auquel seront également associés des « grands témoins » : chefs traditionnels et religieux.
A l’ordre du jour : l’organisation des futures élections, la question de la commission électorale ou l’accès équitable aux médias d’État.
Depuis 2017, l’opposition refuse de siéger à la commission électorale, et conteste le nouveau code électoral adopté en juin au Parlement. Plusieurs tentatives de révision consensuelle ont échoué jusque-là.
Suite à l’annonce de ce dialogue, le Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR), où militent les partisans de l’opposant Hama Amadou, a indiqué qu’il demande toujours la libération de prisonniers politiques, et la fin du harcèlement contre les membres de l’opposition.