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Madagascar: le président Rajoelina licencie son ministre de l’Énergie

À Madagascar, le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Hydrocarbures, Vonjy Andriamanga, a été limogé lors du Conseil des ministres, mercredi 30 octobre. Cela intervient après une pénurie d’essence qui a touché la capitale et d’autres villes du pays la semaine dernière.

C’est Vonjy Andriamanga qui, lundi dernier, avait annoncé les sanctions financières imposées aux pétroliers après cette pénurie d’essence.15 000 euros d’amende pour Shell et pour Total et 30 000 euros pour la logistique pétrolière. « L’État désigne « ses » responsables », avait alors titré le journal de l’opposition du parti TIM, Le Quotidien, se demandant quelle était la responsabilité de l’État dans cette pénurie qui a créé la panique chez les Malgaches.

« Un cumul d’erreurs et de maladresses » est la raison du limogeage, fait savoir une source au sein de la présidence. La pénurie d’essence semble avoir été l’erreur de trop pour le président de la République Andry Rajoelina qui a décidé de se séparer de ce proche qui était l’un des experts en énergie de son projet Initiative pour l’émergence de Madagascar. La veille, c’est le directeur général de l’office des hydrocarbures qui avait déposé sa démission.

Depuis sa prise de fonction il y a neuf mois, Vonjy Andriamanga, ingénieur chevronné à la tête d’un important ministère qui regroupe l’Énergie, l’Eau et les Hydrocarbures a dû s’atteler à d’épineux dossiers sans succès, notamment le redressement de la société de distribution d’eau et d’électricité, la Jirama, minée par les dettes et un service très mauvais.

Ce qui lui a vraiment coûté son fauteuil de ministre, « c’est l’attribution d’un marché public à une société pour des travaux d’adduction d’eau », explique une source auprès du gouvernement. « Le président s’est rendu compte que les travaux de cette entreprise ne sont pas du tout aux normes avec du matériel d’occasion et des tuyaux de mauvaise qualité », poursuit-elle. Une enquête a été ouverte et l’État a décidé de ne pas payer ces travaux. « Un ministre qui a fait les frais du laxisme et de l’inefficacité de ces collaborateurs », commente une autre source au sein de la présidence.

Le ministre des Postes, des Télécommunations et du Développement numérique, Christian Ramarolahy, assure l’intérim de ce ministère.

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