Le congrès du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), qui fait partie des groupes armés de l’ex-rébellion qui contrôlent toujours la ville de Kidal (nord-est du Mali), a pris fin mardi.
Le congrès pour le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) est d’abord la victoire d’un homme : Alghabass Ag Intalla. Il est confirmé dans ses fonctions de secrétaire général et à Kidal, rien ne se fait sans lui. Des invités au congrès notamment venus du Niger, de la Mauritanie et de l’Algérie l’ont constaté.
Réélu par les congressistes avec un score nord-coréen, il prend même l’initiative : regrouper tous les mouvements armés du nord du Mali au sein d’un mouvement politique.
L’accord d’Alger incontournable
À Kidal, il a été également question de l’accord de paix d’Alger. La ville malienne est toujours aux mains des ex-rebelles, même si un gouverneur nommé par Bamako est présent, mais discret.
Pour le secrétaire général du HCUA, il faut appliquer l’accord de paix d’Alger pour sortir de l’impasse. « Sans cet accord, vraiment je ne vois pas une possibilité d’une stabilité dans ce pays », estime Alghabass Ag Intalla. Réponse de l’envoyé de l’État à la rencontre de Kidal, Atayer Agga Timan : « La lenteur, qu’on constate ces derniers temps, ne résulte pas d’une volonté politique de l’État, du gouvernement, par rapport à la mise en œuvre de l’accord ».
En attendant, les ex-rebelles renforcent leur autorité sur la ville et ses environs.