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L’inquiétude ne cesse de monter au Soudan du Sud à l’approche du 12 novembre

Ce jour-là, le chef rebelle Riek Machar est censé rentrer à Juba et former un gouvernement d’union avec le président Salva Kiir. Sauf que son retour prévu en mai a déjà été reporté de six mois, et l’opposition demande un nouveau délai tant les retards dans l’application de l’accord de paix de 2018 sont importants. Ces derniers jours, les signaux d’inquiétudes se multiplient à l’approche du jour J.

À nouveau, l’Église sud-soudanaise se dit « profondément inquiète » à l’approche du 12. Elle rappelle aux parties « leur devoir de faire avancer le pays sans violence ». En effet c’est l’incertitude autour de cette date. Le président Salva Kiir ayant déclaré que si Riek Machar ne rentrait pas comme prévu, un gouvernement serait nommé unilatéralement. Un choix qui risque de remettre le feu aux poudres alors que des signes de réarmement sont constatés dans chaque camp…

L’archevêque Justin Badi Arama insiste pour que tout gouvernement nommé soit inclusif. Mais « si les problèmes actuels ne sont pas résolus avant le 12, il faut suspendre sa formation », dit-il. Une position qui se rapproche de celle de Riek Machar.

Le chef rebelle a en effet demandé un nouveau délai de six mois. Pour son camp, la formation d’une armée nationale a pris trop de retard. Son porte-parole Mabior Garang Mabior explique « qu’il faut réformer tout le secteur sécuritaire, afin qu’il y ait la paix et que tout le monde rentre chez soi. Il ne s’agit pas de former quelques gardes du corps » selon lui.

Par ailleurs, les désaccords sont encore vifs sur la question des frontières entre États fédéraux. Une question aux enjeux ethniques énormes.

Lundi, Union européenne, France, Allemagne, Italie, Japon, Pays-Bas, Suède, Suisse et Grande-Bretagne ont signé un communiqué commun pour expliquer que « beaucoup reste à faire d’ici le 12 ». Les signataires demandent aux parties d’accélérer leurs efforts et surtout au gouvernement de décaisser en urgence les fonds destinés à appliquer l’accord de paix.

Les États-Unis eux ont déjà fait savoir qu’ils n’hésiteraient pas à sanctionner le régime s’il ne respecte pas le document signé il y a un an.

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