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L’État ivoirien s’oppose à la levée des conditions de libération de Gbagbo

Dans une requête déposée sur le bureau de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale, les avocats de l’État ivoirien s’opposent à la levée des conditions imposées à Laurent Gbagbo depuis le 1er février dernier, suite à son acquittement. La procureure de la Cour a fait appel de cet acquittement mi-septembre, demandant aux juges de prononcer le non-lieu.

Avec notre correspondante à La Haye,  Stéphanie Maupas

Les avocats de la Côte d’Ivoire demandent l’autorisation de participer à la procédure d’appel en cours, annonçant qu’ils s’opposent à la levée des conditions imposées par la CPI à l’encontre de Laurent Gbagbo. Ce dernier reproche à la Cour de violer ses droits, notamment en l’empêchant de participer à la vie politique de son pays dont la campagne pour l’élection présidentielle de décembre 2020. À moins que les juges n’acceptent de lever ces conditions, l’ancien président ivoirien est tenu de demeurer à Bruxelles et ne peut s’exprimer librement jusqu’à la fin de la procédure d’appel, intentée par la procureure.

Fatou Bensouda réclame l’annulation de son acquittement et demande aux juges de prononcer à la place le non-lieu. Mais cet appel ne sera pas tranché avant plusieurs mois. En attendant, la procureure s’oppose à toute levée des conditions imposées à Laurent Gbagbo.

Ce n’est pas la première fois que les avocats de la Côte d’Ivoire demandent à intervenir dans la procédure en cours, mais ils ont toujours été déboutés. Cette fois, et même si les juges devaient rejeter leur demande de plaider sur cette question, les autorités auront clairement fait savoir à la Cour, et à l’ancien élu, qu’il  n’est pour l’heure pas bienvenu en Côte d’Ivoire.

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