Les autorités cherchent à ramener la paix dans l’extrême nord du pays. Et pour cela, le ministre de la Défense et de la Sécurité publique a rencontré, samedi 26 octobre, une délégation de chefs traditionnels de la province du Tibesti.
Depuis début octobre, des informations font état d’affrontements entre les forces gouvernementales et les comités d’autodéfense à Miski qui accuse le gouvernement de vouloir exploiter illégalement les mines d’or de la province. Des affrontements démentis par les autorités
Le ministre de la Défense, Mahamat Abali Salah, s’est entretenu avec le gouverneur et des chefs de cantons du Tibesti. La rencontre s’est tenue à Bardaï, à quelques 400 kilomètres au nord de Miski.
Objectif de cet échange ? Les autorités sur place affirment que c’était pour expliquer les mesures sécuritaires de l’état d’urgence mis en place dans la province depuis le 18 août.
Mais une source sur place confie que la majorité des chefs traditionnels de la province ont décliné l’offre du ministre de la Défense.
Ils l’accusent le ministre de vouloir justifier une intervention militaire à Miski à laquelle ils s’opposent. Les chefs de cantons prôneraient plutôt des négociations avec le comité d’autodéfense de Miski qui a pris les armes depuis plus d’un an pour défendre notamment, leur territoire, disent-ils, contre une exploitation injuste des mines d’or.
Mais pour le porte-parole du comité, Molly Sougui, il est hors de question de dialoguer avec les autorités avant d’avoir les garanties que les militaires tchadiens ne se retirent de la zone.
Une situation délicate qui fait craindre aux autorités locales une escale de violence dans l’extrême nord du Tchad, à cause entre autres de la présence de groupes rebelles et terroristes à la frontière libyenne.