Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est penché ce vendredi 25 octobre sur la situation de la Minusca en Centrafrique. Alors que son mandat expire le 15 novembre 2019, cette réunion était l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre de l’accord de paix en Centrafrique et d’évaluer les besoins de la mission onusienne.
À la tribune de l’ONU, Mankeur Ndiaye, le chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RCA (Minusca), tire un bref bilan de l’application de l’accord de paix en RCA. Il évoque notamment la mise en place des premières unités spéciales mixtes de sécurité à Bouar, la démobilisation de 583 combattants, le tout dans un contexte de réticence de plusieurs groupes armés. Parmi ses inquiétudes : les risques de violences liées à la période de transhumance et la persistance de violations des droits humains.
Pour Mankeur Ndiaye, les ressources de la Minusca ne sont pas suffisantes. « Je tiens à souligner que la résolution 24-48 ne pouvait prévoir l’ampleur des moyens logistiques et techniques requis pour la mise en œuvre de l’accord de paix. Il est donc capital que celle-ci soit dotée d’un mandat et de ressources adéquates pour l’appui à la mise en œuvre de l’accord de paix en Centrafrique », a-t-il affirmé.
Des moyens pour appuyer les élections
Autre priorité, les échéances électorales de 2020-2021. Sans mandat clair, insiste Mankeur Ndiaye, impossible pour la Minusca, d’appuyer le processus politique. « La tenue des élections aux dates prévues reste menacée par l’insuffisance des ressources techniques, financières et humaines. Je sollicite donc du Conseil de sécurité un mandat approprié pour la Minusca afin qu’elle puisse fournir le soutien technique, logistique, sécuritaire et opérationnel nécessaire à la tenue des élections dans le respect des délais constitutionnels », a affirmé le chef de la mission.
Aucun montant n’a été ouvertement demandé, Mankeur Ndiaye appelle les partenaires à décaisser rapidement les fonds nécessaires au fonctionnement de la mission onusienne. Une mission régulièrement pointée du doigt par les acteurs de terrain pour son manque de réactivité.