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RDC: quelles pistes pour le dialogue dans la province du Sud-Kivu?

Dans la province du Sud-Kivu, un éventuel dialogue entre communanutés et sous l’égide de l’État semble toujours dans l’impasse. Sur le terrain, la commune de Minembwe est toujours assiégée par les groupes armés et les populations continuent de se déplacer. Les autorités centrales restent silencieuses.

Il y a une semaine, un rapport détaillé a été remis au gouvernement sur la manière dont il faudrait procéder pour mener des discussions entre les treize communautés de la province du Sud-Kivu.

Ces communautés avaient envoyé des délégués discuter avec les autorités et il y avait même un facilitateur en la personne de l’ancien vice-président de la Commission électorale et ex-ministre, Norbert Basengezi Katintima. Mais depuis, il s’est retiré et deux des communautés en conflit, les Babembes et les Banyamulenges, ont conditionné leur participation.

Entre les mains du président et du Premier ministre se trouve toute une série de documents censés permettre à l’État d’organiser un dialogue. Il y a des recommandations sur le format qu’il pourrait prendre, le nombre de participants  ou encore leur rôle.

Il y a aussi le point de vue de toutes les communautés impliquées dans le conflit et même celui de Joseph Kabila, l’ancien chef de l’État, qui aurait qualifié de « honte » cette « guerre de tribus au Kivu », termes employés dans ces documents.

Pour les Babembes, il est hors de question de dialoguer avant d’avoir la garantie que la commune de Minembwe serait dissoute. C’est le seul point sur lequel il est clairement indiqué qu’un consensus est à rechercher entre communautés.

Au moment de la rédaction de ces documents, la communauté banyamulenge ne posait pas comme condition la fin des hostilités. Elle justifie maintenant la suspension de sa participation par une dégradation de la situation sécuritaire.

Ce qui frappe surtout, c’est que les représentants des communautés éludent presque la question de la présence des groupes armés étrangers et de leur rôle dans cette crise. Or, c’est par la contribution des miliciens eux-mêmes que le gouvernement peut découvrir la complexité des alliances entre groupes armés congolais et étrangers, leurs moyens de subsistance, leur stratégie et même leurs revendications.

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