Ces deux derniers jours à Goma, des représentants militaires des pays de la région étaient réunis pour discuter de la mise en place d’un état-major intégré pour la lutte contre les groupes armés. La réunion avait créé la polémique suite à la publication de documents de travail sur les réseaux sociaux.
Des délégations du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, de la Tanzanie et de la RDC étaient présentes. Sur la table, devant les responsables militaires de la région, un document de travail qui présentait l’organisation du futur état-major intégré. Parmi les options envisagées, la participation des forces spéciales étrangères à ces opérations, ce qui avait provoqué une levée de bouclier de la société civile, notamment dans l’est de la RDC.
À l’issue de cette réunion de deux jours, le porte-parole de l’armée congolaise, le général Léon Richard Kasonga, a été interpellé par la presse à Goma à ce propos. « Je me demande par quel canal vous parlez de faire appel aux forces étrangères, parce que jusqu’à présent, nous avons neutralisé Mudacumura(un chef rebelle des FDLR) dans ce pays il n’y a pas très longtemps. C’était les faux amis de la République, avec leurs moyens propres, a-t-il répondu. Nous mutualisons nos ressources, nous mutualisons nos moyens, cela ne signifie pas faire appel à des forces qui viendraient opérer sur le territoire congolais. Loin de là. Nous mutualisons pour traquer ces gens sur les frontières. Retenez que ces gens traversent toutes les frontières de beaucoup de pays et font du mal. Nous devons nous mettre ensemble pour pouvoir faire ce travail ».
À Kinshasa, sur les ondes de radio Okapi, la représentante spéciale du secrétaire général en RDC, Leila Zerrougui, a précisé que soutenir les armées étrangères ne faisait pas partie du mandat de la mission des Nations unies au Congo (Minusca).
Le mouvement de la Lutte pour le changement (Lucha) avait organisé un sit-in devant le gouvernorat à Goma où se tenait la réunion pour protester contre toute tentative de ramener des armées étrangères en RDC.