Les associations et la famille de Wally, l’adolescente violée par un riche homme d’affaires, ne décolèrent pas. Ils ont manifesté devant le palais de justice ce vendredi 25 octobre.
L’émission d’un mandat d’arrêt international contre Alexis Ndouna, le présumé violeur actuellement en fuite, ne rassure pas la famille et les mouvements féministes. Vendredi, elles ont organisé une marche en direction du palais de justice pour intensifier la pression. Ils réclament l’arrestation et le procès d’Alexis Ndouna et des proxénètes qui lui livraient des fillettes.
« Non aux pédophiles ! Non aux pédophiles ! » scandent les manifestants venus soutenir Wally, pour réclamer justice mais aussi exprimer leur colère. « Le procureur a lancé un mandat d’arrêt international, mais ça ne suffit pas. Tant que ce bourreau n’est pas arrêté, nous ne lâcherons rien », explique Lisette, la tante de Wally.
« JesuisWally », ce hashtag est devenu viral au Gabon. Les manifestants l’ont inscrit sur les banderoles et les t-shirts imprimés pour la circonstance. « Je suis sage-femme, est-ce que vous savez qu’il y a des mamans qui laissent leurs vies dans les maternités en donnant naissance ? C’est pourquoi je suis là, pour briser ce silence qui a trop perdurer. Ce sont des gens qu’on doit faire disparaître de la surface de la Terre ! »
Wally est la victime par qui le scandale a éclaté. Nombre d’indices laissent à penser qu’ils sont nombreux, les petits garçons et les petites filles qui sont violés mais souffrent en silence. Le docteur Ephrem Mbou, préside l’ONG Les Chirurgiens de l’espoir. « Il y en a eu des Wally avant et il y en aura encore. L’objectif ici est de briser le silence. »
Selon un magistrat, si le crime de trafic de personnes est retenu contre eux, Alexis Ndouna et son réseau de proxénètes risquent la perpétuité.