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Manifestations au Zimbabwe contre les sanctions occidentales

Acculé par la crise économique, le gouvernement zimbabwéen mobilise sa population pour tenter de faire tomber les sanctions occidentales qui pèsent sur le pays.

Des marches de protestation étaient organisées dans plusieurs villes du pays ce vendredi 25 octobre, à l’appel du gouvernement, pour tenter de faire plier l’Union européenne et les États-Unis.

En tête du cortège, la femme du président Emmerson Mnangagwa. Sur les banderoles brandies par la foule, le cri de désespoir de la population zimbabwéenne, qui demande aux Occidentaux de leur « donner une chance » de sauver leur économie à l’agonie.

« Les sanctions sont un crime contre l’humanité », « les sanctions sont une nouvelle forme d’esclavage », pouvait-on lire sur leurs bannières. Le président zimbabwéen a ensuite pris la parole devant la foule pour dénoncer ces mesures « qui rongent le pays comme un cancer ».

En mars dernier, les États-Unis ont choisi de prolonger leurs sanctions, qui visent plusieurs entreprises et une centaine d’individus, dont le président Emmerson Mnangagwa.

Washington assure que ces mesures pénalisent surtout les fermes et les entreprises dont ces personnes sont propriétaires et que la faillite de l’économie zimbabwéenne est avant tout le résultat de la gestion calamiteuse des dirigeants du pays. De son côté, l’Union européenne affirme que ces sanctions n’ont aucune conséquence sur la population.

Dans sa « croisade » contre les sanctions occidentales, le Zimbabwe peut au moins compter sur le soutien de la SADC, la communauté de développement de l’Afrique australe, qui a demandé une nouvelle fois à ce que celles-ci soient complètement levées.

L’élection contestée d’Emmerson Mnangagwa en août 2018 n’a pas permis de rassurer les Occidentaux, alors que le Zimbabwe comptait sur une levée des sanctions et sur des investissements directs étrangers.

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