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ENVIRONNEMENT

Côte d’Ivoire: les inondations à Grand Bassam font des milliers de sinistrés

Grand Bassam est sous les eaux, qui ont envahi progressivement différents quartiers de la ville. L’ancienne capitale coloniale subit de plein fouet la crue du fleuve Comoé à cause de la forte pluviométrie de ces dernières semaines.

La Comoé prend sa source au Burkina et traverse la Côte d’Ivoire du nord au sud pour se jeter dans la lagune de Grand Bassam. La décrue s’est amorcée, mais les sinistrés se comptent toujours par centaines.

« J’ai tout perdu. L’eau est arrivée, je ne pouvais pas ramasser pour partir avec. C’est resté dans l’eau. Je vends des objets d’art. C’est du bois . Donc, si je dois reprendre, c’est comme si je reprenais ma vie à zéro. »

Priscille Paha entame sa deuxième semaine dans ce centre d’hébergement d’urgence installé dans l’église Cœur immaculé de Marie impériale au centre de Grand Bassam. Dans ce centre, ils sont plus de 150 aujourd’hui. En tout, 4 400 Bassamois ont été sinistrés et 1 300 ont été hébergés sur des sites d’urgence en ville.

Parmi eux Djeneba Sidibe et sa petite fille d’un an. « On est passé en pirogue moi et ma fille pour venir en ville, ici. Donc, on ne pouvait pas habiter là-bas, parce que là-bas c’est un peu difficile. Il n’y a pas de courant, on est entouré de serpents, de caïmans, de moustiques. L’eau arrive jusqu’aux cuisses. Donc, on est venus ici. »

Rouvrir l’embouchure de la Comoé vers la mer

Depuis trois jours le niveau baisse. Des pompes fonctionnent 24h sur 24 pour évacuer l’eau de la lagune vers la mer. Prochaines étapes explique le maire de Bassam Jean-Louis Moulot, la réouverture, provisoire, puis définitive de l’embouchure de la Comoé vers la mer.

« Ce sont des travaux qui sont attendus depuis longtemps. Le gouvernement s’était engagé à les réaliser. Le calendrier de lancement des travaux a été avancé au mois de novembre prochain. On nous indique une enveloppe de 21 milliards de francs CFA pour avoir un canal bétonné qui relie la mer et éviter l’ensablement auquel nous avons assisté, puisque par le passé il y a eu des ouvertures provisoires, mais le réensablement a fermé ce passage entre la lagune et la mer. »

Le maire demande par ailleurs à l’État un plan d’urgence pour aider les petits commerçants ou restaurateurs sinistrés à reprendre leur activité.

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