Destitué au mois d’octobre dernier après le lancement d’une pétition dénonçant sa mauvaise gestion de l’institution, le Centrafricain Abdou Karim Meckassoua a été plusieurs mois absent du pays. Il est rentré ce jeudi, accueilli à Bangui par près d’un millier de personnes. Reportage.
La foule des supporters est de plus en plus compacte entre l’aéroport et le domicile d’Abdou Karim Meckassoua dans le PK5. Plusieurs centaines de personnes sont venues saluer son retour : « Nous sommes très contents… Nous sommes très contents. »
Lors de son absence, l’ancien président de l’Assemblée nationale dit avoir rencontré de nombreux acteurs de la plateforme d’opposition E Zingo Biani : « Il n’y avait pas de divisions, il y avait des interrogations. Il fallait nécessairement nous entendre, nous leaders politiques, au sein de cette plateforme et avec des partis politiques, des organisations de la société civile, des personnalités indépendantes. Avec E Zingo Biani, avec toutes les organisations politiques, nous voulons des élections, mais nous voulons des élections incontestables. Nous voulons sortir de cette situation, mais nous voulons sortir dans la dignité et l’unité. »
Il faut se « positionner clairement »
Dès son arrivée, Abdou Karim Meckassoua a rencontré des députés du Chemin de l’espérance, dont il est le leader. Parmi eux le député Zingas : « Nous sommes très contents, nous sommes heureux que le président soit revenu. Et dans les prochains jours, nous allons nous réunir. Vous savez que nous sommes en pleine session et il y a beaucoup de projets de lois qui sont en instance et notre groupe parlementaire doit dorénavant se positionner clairement. »
À l’Assemblée nationale, plusieurs grandes lois sont en effet attendues, notamment la loi de finances ainsi que celle sur l’Autorité nationale des élections. Plusieurs affaires en cours doivent aussi être réglées au sein de l’institution.