Ce jeudi 24 octobre à Abidjan, le ministre ivoirien de la Défense et l’ambassadeur de France présentaient officiellement à l’ensemble du corps diplomatique l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme.
Cette académie franco-ivoirienne, dont le chantier a été lancé il y a un an et qui sera installée à Jacqueville à 50 km d’Abidjan, est destinée à former les cadres de la police de la justice et de l’armée à l’antiterrorisme.
Initié il y a deux ans par la France et la Côte d’Ivoire, le projet se veut à destination de toute la sous-région. Aujourd’hui, ses promoteurs font appel à leurs partenaires européens et africains notamment que ce soit en termes financier ou logistiques, en termes de formation aussi.
« Je lance un appel pour que nous puissions tous soutenir cette initiative, dans l’urgence le Mali, le Burkina, le Niger qui font face à cette menace au quotidien, explique Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de la Défense. Il y a une progression. Hier c’était le Mali, le Niger, le Burkina, à qui le tour demain ? Il faut qu’on soit ensemble pour apporter une réponse globale. »
Les stages ont commencé en juin et les formations, à destination des militaires, des policiers ou des magistrats, se déroulent pour le moment, à l’école de police d’Abidjan. Les entrainements destinés aux « forces spécialisées », c’est-à-dire aux groupes d’intervention de la police, de la gendarmerie, ou de l’armée, attendent toujours la livraison des installations de Jacqueville, estimées à 20 millions d’euros.
« C’est un projet pour la sous-région donc l’important c’est l’intégration de tous, ce n’est vraiment pas une question d’argent, avance Gilles Huberson, ambassadeur de France. Qu’on se pose tous ensemble la question : comment être plus efficaces, cette académie a déjà commencé avec la formation des cadres. A partir de l’été prochain, ce sont les forces spécialisées qui pourront s’entraîner à Jacqueville. »
De son côté, Hamed Bakayoko a par ailleurs annoncé des manœuvres militaires conjointes au Sahel, auxquelles participerait la Côte d’Ivoire, pour la fin de l’année ou le début de l’année prochaine.
Nous allons travailler sur trois axes : renforcer la capacité de tous les pays en lien direct avec les attaques terroristes. Nous allons également travailler à renforcer les capacités des autres pays qui doivent se prémunir d’attaques terroristes. Et ensuite, les chefs d’opération vont monter des opérations conjointes…