Lors de son déplacement de deux jours, Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a rencontré mercredi 23 octobre le président Paul Biya avant de s’entretenir avec des représentants de partis politiques.
Le chef de la diplomatie française a eu une audience avec le président Paul Biya. Les deux hommes ont fait le tour de l’actualité socio-politique du pays, marquée par les troubles en zone anglophone et des contestations de certains leaders de l’opposition depuis l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Ils ont aussi passé en revue le « grand dialogue national » récemment organisé dans le pays en vue de résoudre principalement la crise anglophone.
Le chef de la diplomatie française a par la suite rencontré les représentants des partis politiques qui siègent au Parlement. Avec ces derniers, les discussions ont plus ou moins tourné autour des mêmes problématiques.
Soutien français
Bello Bouba de l’UNDP, talonné par Maurice Kamto du MRC ont été les premiers à sortir de cette entrevue de près de deux heures avec Jean-Yves Le Drian. Le président du MRC, le visage fermé s’est aussitôt engouffré dans son véhicule, après avoir refusé de répondre à la presse.
Quelques minutes plus tard, Jean Nkuete du RDPC, parti au pouvoir, a brièvement résumé le contenu des échanges avec l’hôte français. « Nous avons parlé de la manière dont le dialogue s’est déroulé et avons souhaité que la France nous apporte tout son soutien à la mise en place des recommandations qui ont été faites. La France étant un partenaire important, incontournable du Cameroun. »
Crise anglophone
Selon le député Bapooh Lipot de l’UPC, les échanges ont essentiellement porté sur le contexte sécuritaire que traverse le Cameroun. Avec pour ce parti, une préoccupation particulière : le jeu des puissances étrangères dans la crise anglophone.
« Dans le cadre de ces échanges que nous avons eus avec le ministre, nous avons réitéré notre volonté de voir le Cameroun resté un et indivisible et également notre indignation par rapport à certaines puissances qui trouvent nécessaire de s’impliquer de manière négative dans la gestion de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. »
Tous les autres partis représentés à l’Assemblée nationale ont également pris part à cette rencontre, dont le SDF ou encore l’UDC.