Les chefs d’état-major des armées du G5 Sahel travaillent à la réorganisation de leur Comité de défense et de sécurité, qui tient sa 9e session depuis mercredi soir à Nouakchott.
Le chef d’état-major général des armées françaises et le commandant de la force Barkhane assistent à cette session de Nouakchott. Une rencontre qui intervient dans un contexte marqué par la multiplication des attaques terroristes de plus en plus meurtrières.
Les attaques terroristes dans l’espace du G5 Sahel ont fait 500 victimes de juin à septembre 2019. Ce chiffre a été révélé par le président du Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel, le général Moïse Minoungou, chef d’état-major général de l’armée du Burkina Faso.
Le général s’est dit préoccupé par l’évolution du mode opératoire des terroristes ces derniers temps, qui ciblent des groupes communautaires et des lieux de cultes. « Notre cohésion sociale est ainsi mise à mal avec pour conséquence la détérioration des liens sociaux caractérisés par les déplacements massifs des populations, les abandons des villages et la submersion des villages et familles d’accueil. »
Un appel à plus de moyens
Pour le général Mohamed Cheikh Elemine, chef d’état-major général des armées mauritaniennes, la situation sur terrain exige des mesures urgentes. « Je saisis cette occasion pour lancer un appel aux instances compétentes pour plaider davantage pour une rapide mobilisation des financements des projets de défense et de développement. »
La réunion des chefs d’état-major du G5 Sahel avec leurs collègues français intervient une semaine après la rencontre des chefs des polices des frontières de l’espace sahélien.