Les déclarations d’Amar Saadani, l’ancien secrétaire général du FLN, à propos du Sahara occidental créent la polémique et suscitent de virulentes réactions en Algérie.
Dimanche dernier, il avait considéré que le Sahara faisait « historiquement partie du Maroc » et que son amputation était un fait colonial. Il a enfoncé le clou en affirmant que l’argent dépensé depuis 50 ans pour financer le Polisario méritait d’être alloué au développement des villes algériennes. Des déclarations en rupture avec le consensus national algérien autour de cette question.
Les autorités algériennes n’ont pas tardé à réagir. Dès ce lundi, le porte-parole du gouvernement Hassan Rabhi a estimé que ces déclarations n’engageaient que son auteur et qu’elles n’avaient « aucun impact sur les positions des États » concernés.
Pour le ministre, la position de l’Algérie vis-à-vis de ce conflit est claire : « il n’y a pas de solution en dehors de celle qui garantit le droit à l’autodétermination à travers un référendum comme le prévoit l’ONU ».
Le groupe parlementaire d’amitié avec le Sahara occidental est allé dans le même sens. Quant au Comité national algérien de soutien aux Sahraouis, il a carrément ouvert le feu contre Amar Saadani, le qualifiant de « traître à la solde des Marocains ».
Certains partis politiques algériens ont également réagi comme le Front de l’avenir. Son président Abdelaziz Belaid a affirmé que son parti serait « toujours avec le peuple sahraoui, qui cherche à se débarrasser de l’occupation marocaine ».
Tout autre son de cloche côté marocain, où les propos d‘Amar Saadani ont eu un très large écho. La presse et la classe politique saluant des propos « inhabituels venus d’Algérie ».