Les pourparlers de paix au Soudan, lancés le 14 octobre, se poursuivent à Juba, au Soudan du Sud. Après la signature la semaine dernière d’un accord avec le Front populaire pour la libération du Soudan, un accord similaire a été signé ce lundi avec le Front révolutionnaire soudanais, une coalition de sept groupes armés actifs dans les États du Sud-Kordofan, du Darfour, et du Nil Bleu.
Selon le général Mohammed Hamdan Daglo qui dirige la délégation gouvernementale pour ces discussions de paix à Juba, ces accords ouvrent la « voie à des négociations politiques ». C’est une « bonne étape » dans les pourparlers de paix, a de son côté jugé le Front révolutionnaire (SRF). Hadi Idriss Yahia, qui a signé l’accord ce lundi pour le SRF, a déclaré que la paix est « un objectif très stratégique pour nous. La transformation du Soudan repose sur la paix. »
Le Premier ministre Abdalla Hamdok a, pour sa part, de nouveau rappelé son attachement à la paix. Un préalable indispensable, selon lui, pour enraciner la « démocratie » soudanaise et « pour résoudre la crise économique ». Il a par ailleurs souligné à la télévision que « les zones de conflits » étaient « riches en ressources », mais qu’elles n’avaient pu être exploitées en raison des violences.
La semaine dernière, un cessez-le-feu permanent, global et sans condition avait été décrété. Ce lundi, le gouvernement a autorisé l’acheminement de l’aide humanitaire dans les régions déchirées par la guerre à savoir l’État du Darfour, du Kordofan du Sud, du Nil Bleu et des Monts Nouba. Des régions où l’aide humanitaire a longtemps été coupée sous l’ancien régime d’Omar El-Béchir.