Ce mardi 22 octobre 2019, Marie-Christine Saragosse, présidente directrice générale de FMM, inaugure les nouveaux locaux des rédactions en mandenkan et fulfulde de RFI. La « radio du monde » émet en langue mandingue depuis 2015 à destination des locuteurs du Mali, de Guinée, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Sénégal et en fulfulde – parlé dans une vingtaine de pays – depuis avril 2019.
RFI se rapproche ainsi de ses auditeurs et leur propose – comme en français – une information régionale et internationale de qualité. Ce lundi, à la Une du journal en mandenkan de la mi-journée : la mobilisation anti-troisième mandat en Guinée, ou encore le conflit entre la Turquie et les Kurdes.
« On a une large ouverture sur l’actualité internationale. Pour la plupart des auditeurs, c’est ce qui les intéresse plus, parce qu’ils ont l’actualité locale, mais aussi l’actualité africaine notamment, les questions de sécurité, les questions politiques », explique le journaliste Baba Maïga, originaire du Mali et qui fait partie de la rédaction depuis ces débuts.
Aller vers les auditeurs
L’équipe de RFI en mandenkan travaillait jusqu’ici depuis Paris, avec un réseau de correspondants. L’installation à Dakar va lui donner une nouvelle dimension, selon le coordinateur des rédactions en mandenkan et fulfulde, Frédéric Garat.
« C’est très important qu’on soit géographiquement le plus proche possible de nos auditeurs. Pour le mandenkan, c’est au moins 40 millions d’auditeurs, pour le fulfulde, le pular, le peul, c’est 40 à 45 millions d’auditeurs qui parlent potentiellement cette langue et c’est pour ça qu’on va vers eux. »
En fulfulde, RFI propose deux magazines chaque week-end, intitulés « Alors on dit quoi ? » La cible, ce sont les jeunes, explique la journaliste Aïssatou Ly : « Nous, on avait des émissions d’abord diffusées en français ou dans d’autres langues. Le fait de le faire dans une langue, le fulfulde, c’est surtout donner la bonne information, parce qu’il y a tellement de fake news. »
Au programme des dernières émissions : la scolarisation des filles, le cancer du sein, ou encore « les jeunes et le mariage ».