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L’Église catholique s’inquiète de la situation au Soudan du Sud

Au Soudan du Sud, ce week-end, de nouvelles négociations directes, à Juba, entre le président Salva Kiir et Riek Machar, ont abouti à une nouvelle impasse. Le chef rebelle prendre part à un gouvernement d’union nationale le 12 novembre prochain, mais les deux camps s’opposent sur plusieurs points. De leur côté, les religieux ont décidé de jeter un pavé dans la mare.

Après deux jours de réunion, les responsables catholiques sud-soudanais ont employé des termes diplomatiques mais fermes à travers lesquels tout le monde en prend un peu pour son grade. L’Église se demande « pourquoi les efforts de paix se concentrent sur le partage du pouvoir entre des individus, au lieu de s’attaquer aux racines du conflit. » Une phrase qui interroge les fondements des négociations et le contenu même de l’accord de paix, dans lequel la distribution des postes entre les parties a été millimétrée.

Pour le chercheur Klem Ryan, la communauté internationale s’est focalisée sur la répartition des portefeuilles et « a négligé tout ce dont une paix durable a besoin ». Les catholiques citent d’ailleurs en exemple « la gouvernance, la pauvreté, l’identité nationale ou encore les conflits entre communautés pour les ressources ». L’Église remercie les pays de la région pour leurs efforts, avant de les tacler en disant « savoir que certains avaient des intérêts économiques pouvant miner leur impartialité ».

Les deux camps pointés du doigt

Les politiques sud-soudanais eux sont mis dos à dos. « Nous sommes inquiets par leur niveau de peur. Nous leur demandons de se repentir de leurs échecs », dit le texte.

Quant à la suite des négociations, les ecclésiastiques estiment que la formation d’un gouvernement d’union « ne doit pas être une fin en soi. Il faut que des conditions soient réunies, disent-ils, que les pourparlers soient réellement inclusifs ». Une phrase qui plaide pour un nouveau report de la formation du gouvernement d’union dans lequel Riek Machar doit occuper le poste de premier vice-président. Le chef rebelle a d’ailleurs demandé un délai supplémentaire de trois mois.

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