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Un «effet Kaïs Saïed» en Tunisie? Des habitants nettoient leurs quartiers

Une grande campagne de propreté a été lancée sur tout le territoire après les élections et elle s’est poursuivie dans la capitale ce dimanche. Certains appellent cette mobilisation citoyenne « l’effet Kaïs Saïed » en référence au nouveau président de la république.

L’élection de Kaïs Saïed et sa symbolique, la lutte contre la corruption et le balayage de l’ancien système politique, ont motivé des jeunes et moins jeunes à s’engager pour nettoyer leur quartier.

Ainsi au Belvédère, le parc du centre-ville de Tunis, quelques volontaires ramassent les déchets. « On va profiter de cette campagne de propreté… », dit cet homme.

Ils se sont mobilisés ce dimanche pour la campagne de propreté initiée spontanément par des jeunes à l’intérieur du pays. Boubaker Oman a pris le pas. « On a essayé de répartir les déchets dans différents sachets : tout ce qui est verrerie, tout ce qui est bouteille, tout ce qui est en plastique. »

Pour cet habitué de l’engagement associatif, ce nouvel élan est dû au résultat de l’élection présidentielle. Le 13 octobre, 72% des Tunisiens ont voté pour un candidat anti-système et intègre, selon leurs mots. « Est-ce que c’est un effet Kaïs Saïed ou un effet « citoyens qui en ont marre d’une situation qui n’arrive pas à changer » ? », se demande-t-il.

Karim Kacem, 21 ans, nettoie son quartier à Menzah 9 au nord de Tunis, il explique cet effet Kaïs Saïed. « Puisque Kaïs Saïed incarne un changement dans la politique et donc pour le pays, nous en tant que jeunes, on veut aussi changer les choses, en commençant par nettoyer les rues par exemple. »

Selon Zied Manai, un jeune banquier en banlieue sud, qui déblaye les rues avec son voisinage, la mobilisation citoyenne pousse aussi l’État à agir. « On a le tracteur de notre municipalité qui est à notre disposition et donc c’est une volonté collective, citoyenne et avec les organismes locaux. »

Beaucoup espèrent que cette initiative continuera de mobiliser au-delà de l’euphorie post-électorale.

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