Le président de RDC, Félix Tshisekedi, et le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, s’en vont en guerre contre l’insalubrité dans la troisième grande mégapole d’Afrique. Une ville où les habitants se plaignent de vivre dans une décharge. En faire une ville florissante, innovante et salubre est la priorité des priorités des autorités de la capitale. Les deux autorités ont lancé ce vaste programme hier, sur fond des appels au changement des mentalités.
C’est le président Félix Tshisekedi qui a lui-même lancé l’opération de nettoyage de Kinshasa : « Parfois, les maladies que nous connaissons ici, c’est à cause de nos comportements. Ce n’est pas un mauvais sort. Souvent, c’est à cause de la mauvaise gestion des immondices. Vous demandez que nous luttions contre le vol, la corruption et le détournement. Nous vous demandons de changer de mentalité. Il faut changer. En lançant Kin Bopeto, nous lançons également un message très fort à tout le pays. »
Trois heures par semaine
Ce qui est demandé aux Kinois, c’est de consacrer trois heures tous les derniers samedis du mois à nettoyer toutes les places publiques et les parcelles privées dans une ville qui croule sous les immondices, faute de ramassage régulier des ordures.
Cette initiative est portée par le gouverneur de Kinshasa. Germain Mpundu est le coordonnateur de l’opération Kin Bopeto : « Ce programme est volontariste. Pour les journées Bopeto, la ville ne débourse rien. La ville en appelle au civisme et au patriotisme de tout un chacun. Ce programme consiste à faire de Kinshasa une ville plus propre, plus belle et plus verte. »
Kinshasa pourrait compter jusqu’à quinze millions d’habitants, selon le gouvernorat. La ville produit chaque jour 9 000 tonnes de déchets et ne dispose que de 400 000 dollars par mois. Le dernier partenaire extérieur à avoir accepté de financer ce service est l’Union européenne (UE). Jusqu’en 2015, l’UE dépensait jusqu’à 1 million de dollars pour nettoyer un tiers des communes de la ville.
S’attaquer aussi aux nuisances sonores
Cette opération s’attaque aussi à d’autres aspects du quotidien des Kinois. Depuis deux mois, les autorités sanctionnent les débits de boissons pour des nuisances sonores. Ils ne peuvent fonctionner qu’à partir de 18 heures et cela pour 5 heures de temps.
► À LIRE AUSSI: RDC, Kinshasa lance Kin Bopeto, un vaste programme d’assainissement de la ville