Le gouvernement congolais a adopté vendredi 18 octobre, lors d’un conseil des ministres, un projet de décret portant création d’une commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation des armes légères et de petit calibre. L’initiative gouvernementale est la bienvenue aux yeux d’une ONG du Pool (sud), région voisine de Brazzaville, qui a connu plus d’une crise depuis 1998.
Didier Clotaire Boutsindi dirige depuis quelques années l’Association des jeunes ressortissants du Pool. Il salue la création de cette commission et attend ses interventions avec impatience, notamment dans le Pool où après la dernière crise politico-militaire qui a pris officiellement fin en décembre 2017, quelque 8000 armes de tout calibre ont été ramassées et détruites. Mais, pour Didier Clotaire Boutsindi, le Pool n’a pas été totalement et définitivement nettoyé.
« Il y a des armes qui circulent (encore) dans le département du Pool. Il y a des armes cachées dans le Pool. District par district et maison par maison, les armes doivent être ramassées. Les jeunes du Pool, parfois lorsqu’il y a un petit problème, ils sortent avec les armes. On ne sait pas qui les leur donne ; on ne sait pas où est-ce qu’ils les trouvent. Mais ces armes doivent être ramassées à travers cette commission que le gouvernement vient de créer », a déclaré M. Boutsindi.
Le gouvernement a précisé que le pays a connu au cours de la décennie 1990-2000 un cycle de violences ; des violences qui sont à l’origine de la circulation illicite d’armes de guerre. Pour faire face à ce fléau, le Congo adopté et signé une série d’instruments juridiques dont le traité sur le commerce des armes en 2013.