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Soudan: Riek Machar à Juba pour trouver une solution à son retour définitif

Riek Machar est provisoirement de retour à Juba. Arrivé ce samedi 19 octobre au Soudan du Sud, le chef rebelle a rencontré pour la seconde fois depuis septembre, le président Salva Kiir. La visite doit servir à trouver une solution pour son retour définitif prévu le 12 novembre, jour où il doit prendre son poste de 1er vice-président avant la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Le camp de Riek Machar menace de ne pas participer si certains problèmes ne sont pas réglés avant. Le temps presse. Il reste moins d’un mois afin de régler deux problèmes cruciaux. Pour le camp du chef rebelle, il n’y aura pas de gouvernement d’union si d’abord la question sécuritaire n’est pas réglée.

Les États-Unis menacent de sanctions

Il faut définir les conditions de protection de l’opposition à Juba. Or, certains experts exhortent le chef rebelle à ne pas rentrer avec des hommes armés dans la capitale. Lors de son dernier retour en 2016, des affrontements avec les soldats de Salva Kiir avaient relancé la guerre. Ensuite une armée nationale de 83 000 hommes doit être formée. Mais selon la commission d’application de l’accord, la moitié de cette nouvelle force n’était même pas prête fin septembre.

Le second écueil concerne les états fédéraux et leurs frontières. De 10 à l’origine, Salva Kiir les a fait passer à 32. Il est soupçonné d’avoir pris cette décision pour avantager son ethnie, les Dinkas. « Si cette question n’est pas réglée, je ne vois pas comment un gouvernement d’union pourrait être formé », estime le chercheur Alan Boswell.

Une délégation du Conseil des ministres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) est arrivée ce vendredi avant des représentants du Conseil de Sécurité de l’ONU ce dimanche. La communauté internationale pousse pour rapprocher les points de vue. Les États-Unis menacent même le régime de sanctions si la date du 12 n’est pas respectée. C’est une stratégie dangereuse selon Alan Boswell. « Ce pays n’est pas un bac à sable. Les Américains veulent contraindre les parties par la force. On a vu ce que ça a donné en 2016 », estime le chercheur.

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