Ils ont dénoncé un emploi injustifié des moyens de l’État par le Frelimo durant la campagne. Le chef de la délégation européenne dénonce également la violence et une série de dysfonctionnements.
Alors que des résultats préliminaires ont été officiellement dévoilés – portant sur 10% des voix seulement, ils donnent le Frelimo le parti au pouvoir en tête – et que l’opposition a d’ores et déjà rejeté les résultats à venir de ces élections, les observateurs font part de leur préoccupation quant au processus électoral.
« Le processus électoral s’est déroulé dans une atmosphère clivante et complexe, dans laquelle la violence entre chaque camp a prévalu, regrette Nacho Sánchez Amor, chef de la mission de l’UE. Une semaine avant les élections a eu lieu l’assassinat du chef de la mission d’observation nationale, commis par des membres des forces de l’ordre nationales. Cela a eu pour effet d’exacerber le climat déjà existant de peur et d’autocensure.
Le patron des observateurs européens déplore par ailleurs que le décompte des voix a aussi « été évalué d’une façon défavorable »: « Les observateurs de l’Union européenne soulignent le fait que les procédures établies n’ont pas toujours été respectées. La commission électorale n’a pas toujours respecté les délais légaux importants, notamment le déblocage des fonds publics pour la campagne des partis politiques. C’est un aspect qui a eu un impact sur la participation de nombreux candidats durant la campagne.
Des anomalies techniques et des délais serrés ont fait que les données provisoires du recensement électoral ont été validées comme étant définitives, sans le consensus des membres de la commission électorale. L’existence d’un nombre inconnu de doublons dans les registres électoraux, le manque d’action des entités responsables ont eu un impact négatif sur la qualité du recensement. »
De leur côté, les observateurs du Commonwealth ont eux aussi relevé des irrégularités durant le processus. Les États-Unis se disent également préoccupés.