C’est la démarche qui est actuellement entreprise par les organisations des professionnels des médias avec la participation des parlementaires. Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique pour Reporters sans rrontières, était à Kinshasa. Avec l’ONG Journaliste en Danger, ils ont sensibilisé les autorités pour doter le pays d’une loi plus respectueuse du travail des journalistes.
Tout le monde est unanime. La nature des relations entre les professionnels des médias et le pouvoir politique a changé depuis l’alternance intervenue à la tête du pays au début de cette année.
Pour Reporters sans frontières, il faut encourager les autorités à aller plus loin. « Nous demandons le toilettage et la révision de ce texte afin qu’il soit plus protecteur et qu’il puisse protéger et favoriser l’émergence d’un journalisme de qualité. C’est le premier chantier. Mais le deuxième qui nous paraît tout à fait indispensable est effectivement de mettre en place un mécanisme dédié à la sécurité des journalistes en RDC », explique Arnaud Froger, du bureau Afrique de RSF.
À cette démarche ont été associés des députés nationaux, anciens journalistes et amis des médias. L’un d’entre eux, Juvénal Munobo, élu de Walikale : « Nous allons proposer la révision de la loi de 1996 sur la liberté de la presse parce que nous la jugeons inadaptée et il nous faut une nouvelle loi. après avoir doté le pays d’une loi sur la liberté de la presse, nous pouvons aussi initier une autre loi qui serait de portée beaucoup plus générale : la loi sur l’accès à l’information. »
Il y a de moins en moins d’arrestations de journalistes, de moins en moins d’agressions contre les hommes des médias, observe Juvénal Munobo qui se réjouit aussi de l’accès aux médias publics de toutes les sensibilités.