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Guinée: les huit opposants au troisième mandat espèrent la relaxe

Le procès des huit prévenus arrêtés en amont des manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé a été mis en délibéré jusqu’à mardi 22 octobre.

Parmi les prévenus, on compte d’importantes figures de la société civile, principaux responsables du Front national de défense de la Constitution poursuivis pour « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles à l’ordre public » devant le tribunal de première instance de Dixinn qui siège en matière correctionnelle. Le parquet requiert cinq ans de prison contre des sept des huit prévenus.

Côté défense, les avocats de la défense se sont succèdent à la barre dans la chaleur moite d’une salle exiguë, répondant aux réquisitions du procureur qui voit dans leur appel à manifester des propos « dangereux pour l’ordre public ».

Me Salifou Beavogui plaide la relaxe : « Des innocents qui sont poursuivis pour avoir commis le seul crime d’avoir défendu la Constitution. notre souhait aurait été de rentrer avec nos clients pour qu’ils puissent continuer la lutte légitime, la lutte pour l’honneur et la dignité. »

« Qu’avez vous à dire pour votre défense ? » demande finalement le président. « Je plaide non coupable et je.men remets a la sagesse du tribunal », répond Bill de Sam.

« En liberté comme en détention, je me battrai contre le troisième mandat », lance Ibrahim Diallo.

Asmaou Diallo, son épouse : « il nous manque à la maison. On sait qu’ils n’ont absolument rien fait. il nous manque parce que notre place n’est pas en prison, c’est plutôt dans nos familles, auprès de nous tous, nous n’avons rien d’autre à faire qu’à être forts, forts pour eux-mêmes, forts pour le peuple de Guinée, parce que son combat, il est à tous. »

Son mari lui adresse un sourire, à travers les vitres du véhicule pénitentiaire qui le ramène en prison.

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