Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Bénin: le parc de la Pendjari fait sa rentrée quelques mois après le drame

Le parc national de la Pendjari, situé à l’extrême nord-ouest du Bénin, devenu célèbre depuis la mort de deux militaires français venus libérer deux otages français en vacances et l’assassinat de leur guide béninois, a rouvert ses portes mardi 15 octobre.

Depuis cette tragédie, le parc a terminé la saison touristique au ralenti avec une fréquentation en baisse. Il a fait sa rentrée mardi, avec de nouvelles mesures de sécurité, une collaboration avec le parc national d’Arli au Burkina et l’augmentation des effectifs des Rangers de African Park, l’ONG qui en a la gestion.

Pour cette réouverture, les responsables tenaient au respect du calendrier touristique. « Il n’y avait aucune raison pour nous de changer ce calendrier d’ouverture, explique José Pliya, directeur général de l’Agence nationale du patrimoine et du tourisme. C’est le signe qu’il faut envoyer. La meilleure réponse à apporter c’est de montrer que l’activité se poursuit ».

Mais la réponse majeure est surtout sécuritaire. L’armée béninoise a déployé une compagnie entière dans le parc pour faire de la surveillance, des patrouilles et du renseignement, en collaboration avec les rangers. 24 heures après l’ouverture, les hôtels sont fiers d’annoncer qu’elles ont enregistré plusieurs réservations.

Cinq mois et demi que Fiacre, le guide béninois a été assassiné par les ravisseurs… Personne ne l’oublie. Cette réouverture est un peu pour lui, estime José Pliya. « Un incident ne fait pas une destination que l’activité continue pour ses collègues, que le parc vive, c’est ce que Fiacre aurait souhaité. »

Dans ce parc, vendu comme une destination exceptionnelle on peut contempler antilopes, léopards, éléphant, buffle, guépard et un des derniers grands lions de l’Afrique de l’Ouest.

Quitter la version mobile