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ENVIRONNEMENT

Sommet africain pour le climat: les politiques locales au cœur du changement

Le sommet africain pour le climat s’est ouvert ce mercredi 16 octobre. Organisé par « Climate Chance », il réunit ONG, entreprises et collectivités territoriales pour partager des initiatives d’actions pour l’environnement. L’occasion pour la convention des maires de l’Afrique subsaharienne de se réunir.

Quatre ans maintenant que la convention des maires pour l’Afrique subsaharienne travaille à la mise en place de politiques environnementales. Ce groupement de 200 villes africaines, lancé pendant la COP 21 de Paris, est dirigé par le CCRE, le Conseil des communes et régions d’Europe et a pour objectif de favoriser les actions locales.

Pour Vanessa Vovor, chargée de projet pour la convention, s’engager au niveau des communautés territoriales a plusieurs avantages. « Sur le territoire des municipalités, on arrive à faire bouger les choses beaucoup plus vite que ce qui peut prendre des années de négociation quand on doit faire intervenir des ministères. Ce qu’on remarque aussi, c’est que ce sont les villes secondaires qui arrivent à avancer beaucoup plus vite que parfois certaines grandes villes, qui pour des raisons administratives politiques, font face à plus d’obstacles dans la mise en œuvre de leur plan d’action. »

Financements

Après ces quatre années de concertations au sein de la convention, une nouvelle étape commence : la recherche de financement. Treize communes ont déjà récolté les fonds nécessaires pour leur plan d’action. Les autres communes seront informées au cours du sommet des différentes aides auxquelles elles peuvent prétendre.

Pour Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de l’antenne Afrique de l’organisation Cités et gouvernements locaux unis, il est indispensable d’impliquer les municipalités. « Il faut des accompagnements au niveau national, mais le changement de comportement, ça se passe au niveau local. C’est pour ça que les villes sont au cœur de l’action climatique quotidienne. »

Projets à Accra

Le maire d’Accra, Mohammed Sowah, compte bien mener à bien ces changements dans la capitale ghanéenne. Hôte et ambassadeur de la convention, il détaille plusieurs de ses mesures : la gestion des déchets ménagers, la plantation de 100 000 arbres en un an, et surtout, le désengorgement des routes de la ville.

« Les voitures avec un seul occupant représentent 60 à 70% de la circulation à Accra. C’est pour cette raison que nous développons le système de transport rapide par bus pour servir de navette vers le plus de destinations possible. »

Les trois jours du sommet doivent permettre aux municipalités d’échanger sur leurs différents projets. La question du financement doit également être abordée. Car les aides internationales, principalement dédiées aux États, ne sont pas vraiment adaptées aux collectivités locales.

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