La première étape des pourparlers entre les autorités de Khartoum et des groupes rebelles lancés lundi 14 octobre- et qui devait normalement durer un mois- s’est heurtée ce mercredi a l’absence d’un des principaux groupes armés. Le mouvement de libération du Soudan/Nord dirigé par Abdel Aziz el Helou ne s’est pas présenté.
Les membres de la délégation représentant le mouvement de libération du Soudan/Nord (MLS/N) devaient rencontrer la délégation gouvernementale. Mais les rebelles ne se sont pas présentés à l’hôtel Ramada à Juba où les discussions étaient prévues. Et le groupe armé a aussitôt suspendu sa participation aux discussions.
Motif avancé, selon un communiqué rendu public ce mercredi : des affrontements qui ont eu lieu dans le Sud-Kordofan le 13 octobre dernier. Selon, le MLS/Nord, les forces gouvernementales de soutien rapide (RSF) sont sorties de leur zone pour enlever 13 citoyens dans un territoire sous leur contrôle.
Un incident jugé« regrettable » par le gouvernement qui a promis de traduire les responsables devant la justice. « Ce qui s’est passé doit être une motivation de plus pour aller vers une paix qui mettra définitivement fin aux affrontements », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Le Conseil souverain est d’ailleurs allé dans le sens des groupes armés en décrétant dés ce mercredi soir un cessez-le-feu global et sans condition dans tous les États du Soudan. Cessez-le-feu réclamé par les différents groupes armés, dont mouvement de libération du Soudan/ Nord.
Réussir la paix au Soudan est une condition préalable pour une levée de sanctions qui visent Khartoum et pour le retrait du Soudan de la liste noire américaine des pays qui soutiennent le terrorisme.