Ce mardi soir, les organisateurs de scrutin et les observateurs nationaux et internationaux estiment que la journée de vote reste plutôt un succès.
Près de13 millions de Mozambicains étaient appelés aux urnes ce mardi 15 octobre pour des élections présidentielle, législatives et provinciales, dans un contexte tendu, après une campagne émaillée de violences qui ont provoqué la mort de près de 40 personnes et la tension dans le Nord en proie à de régulières attaques de groupes armés non identifiés.
Dès le début de la journée, Felipe Nyusi, président sortant, candidat du Frelimo, parti au pouvoir depuis l’indépendance, l’assure : ces élections générales se déroulent dans les meilleures conditions.
« Ce sont des élections très observées au niveau du pays mais aussi de toute la région. Presque 40 000 observateurs sont mobilisés. Cela signifie que toutes les portes restent ouvertes à tous les Mozambicains », a déclaré le président sortant Felipe Nyusi.
Tout au long de la journée plusieurs incidents sont relevés par les missions d’observation nationales et internationales : des électeurs sans bureaux de vote, des bulletins pré-remplis ou encore des heurts, à Ilha de Mozambique, fief d’Ossufo Momade, le candidat de la Renamo, le parti d’opposition historique.
Pas de quoi remettre en cause le scrutin, selon les observateurs, mais Ossufo Momade promet de rester vigilant « Tout dépendra de la volonté du peuple. Si les résultats sont manipulés, nous ne les accepterons jamais. Et nous sommes déterminés à faire toute ce que le peuple nous demandera », a déclaré Ossufo Momade
Quant à la province de Cabo Delgado, à l’extrême nord du pays, en proie à des violences de groupes armés non identifiés, sept bureaux de vote sont restés fermés, privant ainsi plus de 5 000 électeurs de leurs suffrages.