En République démocratique du Congo, une nouvelle piste dans la recherche de l’épave de l’avion affrété par la présidence. Selon les autorités locales et députés de la province du Sankuru, les habitants d’Okoto auraient découvert l’épave près de leurs champs. Faute de moyens de communication, il est difficile de confirmer. Plusieurs équipes sont parties sur place, les autorités civiles et militaires, ainsi que Caritas.
L’avion se serait écrasé jeudi 10 octobre dans le territoire de Kole, mais les habitants ont fui, ils ne sont revenus sur place que samedi, explique Justin Okfungu Ohoto, le député de cette circonscription.
Autre explication du retard dans la diffusion de cette information : il n’y a pas d’antenne de téléphonie à Wongo, le chef-lieu de ce secteur, déplore ce député, rappelant que c’est une de leurs demandes depuis longtemps.
La carcasse n’est pas calcinée, lui ont expliqué ses électeurs. Le nez de l’avion est enfoncé dans la terre, les ailes écrasées au sol. Le véhicule du président ne serait pas visible.
En revanche, les habitants disent avoir compté 4 corps, trois Noirs, un Blanc, ils ne savaient pas s’il y en avait d’autres ailleurs. On sait qu’il y avait à bord de l’avion au moins sept Congolais, dont le chauffeur du président Tshisekedi et les trois escortes de la voiture. Il y a aussi quatre membres d’équipage d’Europe de l’Est dont deux Russes.
L’administrateur du territoire assistance, la police et le convoi de Caritas sont partis de Kole, l’auditorat et les militaires ont eux fait mouvement depuis Lodja. Dans les deux cas, c’était difficile de faire l’aller-retour le jour même. Ce dimanche soir, les autorités n’étaient pas en mesure de fournir une confirmation, sans doute échaudées par les opérations de recherche menées, en vain, dans le Maniema la veille.
La Monusco devrait aussi dépêcher avion et hélicoptères sur place ce lundi, si le temps le permet. Le président Tshisekedi et la représentante spéciale du secrétaire générale en RDC se sont parlés ce week-end pour coordonner les efforts.