Le virus Ebola est toujours aussi meurtrier. Mais désormais circonscrit dans une seule zone. C’est ce qu’annonce l’OMS depuis Genève. L’agence de l’ONU pour la santé parle de progrès significatifs dans la lutte contre l’épidémie en RDC. Elle a déjà fait plus de 2 144 morts en un peu plus d’un an. Mais l’OMS ne crie pas victoire pour autant.
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
« Nous avons réussi à coincer le virus. Nous devons maintenant l’éliminer. » Devant la presse, le directeur des urgences à l’OMS, Michael Ryan, est prudemment optimiste. Ebola est maintenant présent dans 27 zones de santé cartographiées par l’OMS. Contre 207 au plus fort de l’épidémie.
Tous les efforts se concentrent maintenant sur un triangle entre les villes de Mambasa, Komanda, Beni et Mandima : « Le virus est en fait retourné là où il est apparu. Le point positif, c’est qu’il s’agit d’une zone plus petite. Mais en même temps, la maladie est désormais présente dans des zones plus rurales et moins sécurisées. Et puis les raisons qui ont fait qu’Ebola a pu se propager silencieusement pendant des mois n’ont pas changé : uen grande insécurité, la réticence de la population [vis à vis de la riposte], la méfiance même, et bien d’autres facteurs encore. »
Sur le déploiement d’un deuxième vaccin produit par Johnson & Johnson, Michael Ryan a redit qu’il sera utilisé en prévention auprès des populations plus éloignées de l’épicentre. Dans les grandes villes par exemple.
Mais même si Ebola est désormais confiné dans une seule zone, il est impossible de savoir si le virus ne va pas frapper dans un autre endroit. Le comité d’urgence de l’OMS doit se réunir la semaine prochaine pour déterminer si l’épidémie doit toujours être considérée comme une urgence sanitaire de portée mondiale.