Amadou Vamoulké a personnellement présenté son bulletin de santé au collège des juges. Il leur a notamment expliqué, sur la foi de deux certificats médicaux, l’un réalisé par l’hôpital central de Yaoundé et l’autre par l’Hôpital américain de Paris, qu’il souffre de problèmes neurologiques sévères.
Le journaliste a soutenu que son état de santé nécessite une prise en charge médicale urgente, à défaut de quoi, il risque une paralysie de ses membres inférieures. C’est sur la base de ce dossier médical qu’il a introduit une demande de remise en liberté provisoire qui lui permettrait d’aller suivre des soins.
Ses avocats, après lui, ont abondé dans le sens. « La demande de notre client est légitime », a souligné l’un d’eux. Il a par ailleurs rappelé des dispositions de la loi sur la présomption d’innocence et souligné le fait que Amadou Vamoulké, s’il venait à être libéré, présentait des garanties de représentation suffisante devant les juridictions camerounaises en cas de besoin.
Face à ces arguments, l’avocat général pour le compte de l’accusation a demandé un renvoi pour préparer ses réquisitions. Cette dernière requête a été approuvée par le tribunal qui a fixé le renvoi au 21 novembre prochain. Ce sera alors la 24e audience dans cette affaire qui traîne en longueur depuis 3 ans et pour laquelle Amadou Vamoulké est poursuivi pour détournements de fonds publics, du temps où il dirigeait la radio et télévision publique camerounaise.
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